samedi 11 juillet
Objectif Pic Foréant !
Même s’il est encore tôt, 6h45, il fait déjà jour depuis
longtemps. La température est douce et le vent quasi nul. On pourrait presque
déjeuner sur la terrasse ! Le premier repas du matin est vite avalé et
déjà il faut préparer celui de midi,
un pique-nique que l’on prendra à plus de 3000 m d’altitude.
A 8h
les véhicules passent le petit pont de Bramousse au fond des gorges du Guil et
prennent la route de l’Italie. Mais nous ne changerons pas de pays. Nous nous
arrêterons quelques virages avant le col Agnel qui marque la frontière.
Dans les derniers virages, nous
voyons les premières marmottes dont certaines se prélassent sur la route. Elles
ont la bonté de se pousser pour nous laisser passer !
Le paysage n’a rien à voir avec
celui d’hier où nous étions la plupart du temps en forêt. A cette altitude,
aucun arbre ! juste des immenses pentes herbeuses sur lesquelles on
pourrait presque jouer au golf.
Du parking où nous allons laisser
les véhicules, les cimes intimidantes nous entourent et notamment le Pain de
Sucre que nous gravirons à la fin du séjour.
Autrement, notre
objectif est presque à portée de vue. Un but intermédiaire consiste à gagner le
col de l’Eychassier. Le groupe est beaucoup plus resserré que la veille et la
première demi-heure se fait dans le calme. Un début d’expérience commence à
payer ! Les lacets se font moins larges à mesure que l’on gagne les
hauteurs sans végétation. La pente s’accentue sur les derniers mètres et fait
souffrir les jambes. Mais le spectacle à l’arrivée vaut largement
l’effort ! Le massif de la
Taillante, une gigantesque lame de scie faite de strates de
schistes inclinées, s’étend devant nous. A sa droite nous retrouvons le Pain de
Sucre mais sous un autre angle, pas celui par lequel nous allons passer. Et
surtout le pic Foréant, à main gauche, au prix de quelques sommets
intermédiaires que l’on pourrait qualifier de « bosses » s’il n’y
avait pas à chaque fois un passage technique. En d’autres termes, il va falloir
« y mettre les mains ». Le premier de ces passages oblige à se
faufiler dans un entrelacs de pierres levées, puis à regagner le chemin de
crêtes en marchant sur des dalles inclinées. Nos jeunes s’en sortent très
facilement. L’appréhension de l’obstacle est plus forte que l’obstacle
lui-même. A quelques encablures, nous parvenons à quelques mètres du sommet du
Pic Foréant. Juste de quoi poser les sacs, les bâtons avant de gagner le cairn
qui marque la cime. Nous restons peu de temps sur cet espace très restreint,
peu confortable et plutôt vertigineux !
Du col de l’Eychassier nous
avions aperçu deux petits lacs d’altitude aux eaux d’un vert émeraude. C’est là
que nous prenons notre déjeuner. Il y a un peu de vent mais la température est
tellement douce !
Le retour aux véhicules se fera
par le col de l’Eychassier à nouveau. La descente se passe sans encombres.
Cette sortie aura été, aux dires des jeunes dans le mini-bus, super et bien
mieux que celle de la veille !
Mais ils savent que demain, les
choses sérieuses commencent avec la
Mortice et ses pentes élevées !
Ils ont dit :
« C’était une randonnée relativement courte avec de magnifiques paysages.
Une montée jusqu’au col d’environ une heure puis la montée vers le pic
nécessitant à quelques endroits l’aide des mains pour pratiquer un petit peu
d’escalade. Nous avons mangé près du lac avec petit arrêt bronzette. Nous avons
trouvé cette randonnée plus simple et plus époustouflante que celle de la
veille. » Zélie et Margot.
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